Les virus West Nile et Usutu sont deux flavivirus transmis par des moustiques. On estime aujourd’hui que 250 espèces d’oiseaux sont potentiellement porteuses du West Nile Virus, l’avifaune représentant le principal hôte du virus. Les mammifères comme les chevaux, les chiens ou encore les humains, peuvent également être les hôtes accidentels de ces virus. Si le virus Usutu est présent sur tout le territoire français, le virus West Nile est plus communément rencontré sur le pourtour méditerranéen, en région PACA. Cependant, les premiers cas humains autochtones ont fait leur apparition en Nouvelle Aquitaine en 2022.
L’Occitanie, à cheval entre ces deux régions, est pour l’instant indemne de cas humains.
La réunion du 23 Avril 2024, organisée conjointement par Public Labos et l’ANSES, avait pour objectif de mettre en relation tous les acteurs futurs de la surveillance des virus West Nile et Usutu sur la zone ouest de l’Occitanie
Etaient présents lors de cet évènement l’ANSES/Laboratoire de Référence de l’Union Européenne (LRUE) pour les maladies équines (co-organisateur), le Réseau d’Epidémio-Surveillance en Pathologie Equine (RESPE), la société Altopictus, la Fédération Départementale des Chasseurs du Gers, la Fédération Régionale des Chasseurs ainsi que le laboratoire IDVET.
A cette occasion, Public Labos et l’ANSES ont conjointement introduits les travaux en cours ainsi que les outils développés dans le cadre de la mise en place de l’Observatoire d’Occitanie. Un retour d’expérience 2022-2023 a été présenté par le réseau Nouvelle Aquitaine sur un observatoire de ce type déjà mis en place.
Ces échanges ont nourris l’importance de
- Communiquer sur la thématique des flavivirus auprès des vétérinaires et des propriétaires d’animaux.
- Décliner en pratique la thématique « One Health / Santé unique » sur la zone d’intervention de Public Labos.
- Insister sur la coopération des différents partenaires.
- Cartographier la présence des virus pour anticiper une éventuelle nouvelle crise sanitaire.
- Ne pas négliger le volet environnemental avec la surveillance des vecteurs de virus.
A l’issue de cette réunion, une collecte d’échantillons sanguins (oiseaux, chevaux, chiens) va débuter, sans discrimination, afin de créer une banque sérologique. Les résultats de ces analyses réalisées par Public Labos et le LRUE seront par la suite exploités afin de cartographier la présence de ces virus en Occitanie, d’en évaluer leur intensités. La sérothèque ainsi constituée aura pour but de suivre l’évolution de ces virus lors des périodes d’activité des moustiques ou en saison creuse.